LES
DIFFICULTES SCOLAIRES
Le jeune enfant qui rencontre des difficultés d’apprentissage vit des échecs répétés, il finit par perdre confiance en lui. S’il ne bénéficie pas d’aide et du soutien de son entourage, il va développer un mode de protection en se coupant de cet environnement extérieur : il refuse d’entrer dans l’écoute. C’est ainsi qu’il fabriquera des zones de non-écoute : l’oreille est une arme défensive et de protection.
Cette distorsion de la fonction d’écoute va obliger l’élève à percevoir tous les sons de manière déformée à travers des filtres. Il va devoir faire des efforts considérables – et souvent infructueux – pour comprendre et décoder le message qui lui est transmis.
Ainsi, ce jeune enfant peut parfaitement entendre sans être capable d’écouter.
En effet, tout comme il existe une différence entre voir et regarder, il existe une différence entre entendre et écouter, cette dernière fonction impliquant un désir d’entrer en communication et exigeant la mise en action des muscles de l’oreille moyenne.
Progressivement, il va développer des moyens de compensations. Mais la fatigue, la frustration et un sentiment d’échec vont faire naître une perte de motivation. Par conséquent, l’élève aura du mal à soutenir son attention, à mémoriser ses leçons.
Cet élève ne pourra pas développer ses potentialités inhibées par les difficultés d’écoute.
Notre démarche. (APP Tomatis Audio Psycho Phonologie Strasbourg Bas Rhin Alsace Martine Ho)
Une fois le test de perception établi, nous construisons un programme sonore sur mesure.
Nous
envoyons alors à l’enfant (grâce à un appareil nommé « Oreille Electronique« ), des sons
qui, comme des haltères, vont faire travailler les muscles de l’oreille moyenne
pour dégager le désir d’écouter.
L’enfant est replongé dans les conditions idéales de l’écoute, celles que tout
homme et toute femme a connu pendant quelques mois de sa vie : in utéro. Le
fœtus dès le quatrième mois a ouvert en profondeur son oreille dans le ventre
de sa mère. Il y a connu des conditions d’écoute idéale dont il va garder la
profonde nostalgie toute son existence. Les matériaux sonores écoutés sous
Oreille Electronique sont composées d’enregistrement de la voix maternelle.
Elles ont été filtrées de manière à ce qu’elles ne laissent passer que les
fréquences effectivement entendues à ce premier stade de l’existence,
essentiellement les aigus.
Quand la mère est absente, nous remplaçons sa voix par de la musique classique, Mozart, traitée dans les mêmes conditions. En retrouvant cette écoute idéale, l’enfant – au bout de quelques séances – manifeste un profond désir de communiquer. L’entrainement de l’écoute consiste à lui faire retrouver des bases solides lui permettant de rattraper son âge réel. Progressivement, les sons se défiltrent et l’enfant, un jour, se retrouve dans des conditions normales d’écoute. L’enfant découvre une audition et une écoute » normale « , poussé par une joie de vivre et un désir décuplé de communiquer qui, si tout va bien, réduit à néant ses anciennes distorsions et ses anciens blocages. Peu à peu, il prend possession de l’oreille correspondant à son âge, mais ses mécanismes d’apprentissage repartent à zéro. Comme un orchestre qui s’adjoint un autre instrument, il rajoute à son univers une dimension fondamentale, mais doit tout réinterpréter en fonction de sa nouvelle » perception « .
Les enfants sont alors invités à lire à haute voix, toujours sous oreille électronique, le corps bien vertical et la main droite placée devant la bouche. Au départ, c’est dur ! Ils ânonnent tout ce qu’ils savent, même s’ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Leurs oreilles se réveillent, réentendent correctement les sons et se les approprient. Progressivement, les mots s’associent en tandem, puis en groupes plus vastes, la lecture prend son rythme et permet à l’enfant d’accéder à la signification du texte.
La voix s’ouvre au tempo de la
lecture. Cette lecture à haute voix, est conseillée également pour
aider à maîtriser l’orthographe. Le texte » écrit » de cette manière
est beaucoup plus communiquant, les arguments, les idées coulent mieux et le
nombre de fautes d’orthographe diminue.
Ce cheminement vers la communication doit être réalisé avec la collaboration
des parents qui jouent un rôle de soutien et doivent faire preuve d’une
participation effective. Cette collaboration est un élément très important pour
assurer une efficacité à l’égard de l’aide à apporter à l’enfant.